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NOTRE PROJET : La protection de l'enfance

Le Rayon de soleil, c’est un esprit « maison »,

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Rayon de soleil, c’est un réseau de maisons, Cabrespine pour le Pôle Petite Enfance, Villa 1 et Villa 2 , Villa 3 pour le service préadolescent et le S3A à Maquens pour les grands adolescents.

 

Un réseau de maisons qui accueille des enfants dans un souci de protection de 3 à 18 ans voire plus pour ceux dont l’autonomie ne permet pas encore une inscription plus extérieure.

  • Des maisons pour y vivre et y habiter,

  • Des maisons pour protéger et mettre en œuvre la suppléance éducative,

  • Des maisons avec des portes et des fenêtres que l’on referme pour se mettre à l’abri mais qui s’ouvrent également vers l’extérieur, la découverte, les apprentissages, les rencontres et les mises en situation bonnes ou mauvaises, mais toujours reprises relationnellement par des adultes bienveillants.

  • Des maisons pour grandir, ce qui peut suggérer un temps long, l’acquisition de repères stables.

  • Des maisons, non pas pour vivre en collectivité, mais pour y vivre une expérience collective qui préserve l’intimité et respecte la vie privée.

  • Des maisons pour faire advenir une dimension affective.

 

« même si ce n’est pas chez toi, c’est un chez toi quand même, parce que c’est pour toi et avec toi que cette maison existe ».

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Être accueilli dans une des maisons d’enfants de l’association « Rayon de Soleil », c’est expérimenter avant tout un lieu autre que la famille, les copains, la cité. C’est un lieu d’accueil temporaire de protection, de prévention ou le quotidien est partagé avec des éducateurs et avec d’autres jeunes. C’est un lieu pour se poser, se reposer. C’est un lieu d’observation, de transformation, un lieu autre avec ou sans rupture avec le milieu d’origine. Il va falloir vivre avec d’autres jeunes, avec d’autres règles que la loi du plus fort. Ce groupe est un lieu de parole, d’échange, une occasion de socialisation, avec ses contraintes, ses tensions, ses conflits, qui facilite un regard différent sur un monde ressenti jusqu’alors comme hostile. Il s’agit également de partager le quotidien avec les éducateurs. C’est la découverte par les jeunes d’un cadre stable, de règles non arbitraires, d’un rythme (lever, coucher, scolarité, repas). C’est aussi un lieu de stimulation à d’autres intérêts. Par la confiance retrouvée en l’adulte qui garantit un cadre global, contenant, bienveillant, c’est une occasion de se réconcilier avec soi, l’occasion de dire ou d’exprimer ce qui ne l’a jamais été. La maison d’enfants est un lieu de restauration, de comptes à régler, d’une confrontation avec son histoire, de la dépression quand les défenses tombent, de la reconstruction possible.

 

Une plateforme de maisons et de services : SAFE, SAWEV, Alternat, Assistants Familiaux :

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A ce réseau de maisons, il faut adjoindre deux autres services le SAFE et le SAWEV., mais aussi des accueils auprès d’assistants familiaux et pour les grands adolescents en rupture, une pratique désinstitutionnalisée que nous nommons « l’alternat ».

 

Le SAFE, relève de l’Accompagnement Famille à Domicile. Ce service s’adresse à des enfants « en risque de danger » et ambitionne d’éviter une séparation entravaillant la relation famille enfant à partir d’une activation de la parentalité. Le SAFE permet le maintien en famille tout en veillant à la protection de l'enfant eten contrôlant le niveau de risque encouru

par l'enfant.

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Le SAWEV, accueille des enfants lors des week-ends et des vacances scolaires à

partir d’un projet individualisé et d’un projet collectif axé sur le sport le plein air

et la découverte. Nous accueillons des fratries pour des regroupements à l'occasion

des Week-end et vacances scolaires, permettant ainsi le maintien du lien.

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Les assistants familiaux, devraient nous permettre de proposer des lieux de répit

temporaire pour des enfants en crise et des accueils pérennes pour des enfants

présentant une contre-indication à la vie collective. Pour diverses raisons liées au

recrutement et à la procédure d’agrément, nous ne disposions que d’un seul

assistant fin 2019 habilité pour un enfant.

 

L’alternat s’exerce principalement à partir du S.3.A. et exceptionnellement du

service pré-adolescent. Il s’origine dans une réflexion élaborée à partir d’une

expérience de travail auprès d’adolescents et s’inscrit dans la stratégie nationale

de prévention et lutte contre la pauvreté en prévenant les sorties sèches de

l’Aide Sociale à l’Enfance. Cette méthode de travail a été présentée le 10 février

2020 lors de la première réunion du groupe de travail départemental portant sur

cette problématique.

L’alternat où l’internat autrement : Face à la difficulté d’assurer la continuité de

l’accompagnement du jeune pré-majeur lorsqu’il se trouve en fugue, cette forme

d’accompagnement, hors les murs de la MECS, permet de continuer à travailler le

projet professionnel avec le jeune, de maintenir les soins et d’adapter le projet

individualisé. Cette démarche « d’aller vers» permet à l’équipe de travailleurs sociaux de garder le lien avec le jeune malgré le fait qu’il n’est pas « présent » dans les murs de la maison d’enfants. Le jeune continue de disposer d’une chambre où ses affaires sont en sécurité et où il sait qu’il peut trouver refuge le cas échéant. Cette période de l’adolescence est propice aux expériences bonnes ou mauvaises, mais qui se produisent sans l’assentiment des éducateurs. C’est certainement un des moments où le jeune a le plus besoin de soutien et c’est là qu’on peut le « perdre ». Il y a nécessité à aller le chercher. L’APJM peut ainsi se construire en évitant la rupture.

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Pour un parcours « sur mesure »,

La MECS « Rayon de soleil » tout en approfondissant la notion de maison qui comme on l’a vu précédemment, entraine un certain nombre de principes clés dans l’accueil et l’accompagnement intègre la notion de parcours. Pour cela elle dispose et continue à développer une palette diversifiée de réponses permettant des passerelles et des complémentarités afin de satisfaire à l’individualisation du projet pour l’enfant. Elle offre un réseau coordonné de prestations, de mutualisations et de diversité permettant du «sur mesure» pour un projet individualisé évolutif. C’est en ce sens que nous sommes aussi «plateforme de service».

 

Des enfants et adolescents à besoins spécifiques accueillis sans sélection.

L’établissement est largement ouvert aux enfants et adolescents dits « à besoins spécifiques ». Nous accueillons sans sélection en veillant seulement à ne pas mettre les jeunes déjà présents en danger. Bon nombre d’enfants où d’adolescent arrive à « Rayon de soleil » après un parcours chaotique et présentent les symptômes des traumatismes, abus sexuels et maltraitances subies précédemment. Accueillir ne suffit pas pour résorber ces troubles, il est même à penser que dans un lieu enfin pour eux, les enfants et adolescents vont rejouer leurs symptômes voir même pour un temps les développer. Ainsi un enfant abusé va tenter de reproduire des scènes liées au traumas dans son rapport au personnel ou aux autres enfants.

L’accueil et l’expression de cette souffrance n’est pas sans conséquence : conduites à risques des enfants que nous nous efforçons de contenir, risques psycho-sociaux encourus par le personnel, dégradation du matériel.

 

Un enfant dit incasable n’est pas celui qui n’a pas de case, mais celui qui a besoin de plusieurs cases.

Nous déplorons toutefois la difficulté à mettre en place des soins ou des lieux de ruptures et du temps nécessaire pour obtenir une de ces deux réponses. Ces deux dimensions à inscrire dans un travail de partenariat sont complétement nécessaires dans l’intérêt des jeunes accueillis, de leur projet et du sens de l’accompagnement. Il paraît évident qu’un travail de qualité et une sécurisation des parcours rendent obligatoire une prise en charge pluridimensionnelle incluant des allers retours entre divers espaces, non pas pour arrêter, mais pour mieux continuer avec des jeunes présentant des problématiques complexes. Pour autant, nous sommes bien obligés de constater les nombreux obstacles auxquels nous nous confrontons. De ce fait la MECS se retrouve fréquemment non plus en première ligne, rôle que nous assumons en tant que garant de l’étayage éducatif et relationnel, mais isolée et quelquefois démunie.

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